Bénin / Porto-Novo : On fait l’amour en plein air à la place de l’indépendance

Longtemps fréquentées par les jeunes et certains hommes mariés dans le besoin d’assouvir leur soif sexuelle, les chambres de passe se désemplissent de plus en plus au profit de la place de l’Indépendance de Porto-Novo. C’est le constat fait dans la capitale béninoise où certains hommes transforment leur véhicule en chambre de passage sur ladite place.

Dimanche 02 Avril 2017, place de l’indépendance, il sonnait 21 heures 30 quand une voiture vient s’immobiliser non loin du monument, symbole de la souveraineté du Bénin sur le plan international. A l’intérieur dudit véhicule, une jeune fille et un homme de la trentaine environs. Malgré que les vitres de la voiture soient teintées, l’on a pu par le pare-brise arrière constater que les deux amoureux étaient en pleins rapports sexuels.

Comme ces deux individus, ils sont nombreux à prendre d’assaut cette place à bord de leur véhicule pour satisfaire leur appétit sexuel. Même sur certains trottoirs, ces personnes qui s’adonnent à cette pratique ne manquent aucune occasion.

« La dernière fois, c’est un jeune couple que j’ai surpris en pleine action. Eux, ils n’ont même pas pris la peine de fermer les portières avant de commencer le rapport sexuel  » a rapporté un riverain de la place de l’Indépendance.

Cette pratique se généralise dans la ville jusqu’au point où, si l’on voit une voiture en stationnement dont le moteur est en marche, l’on commence par se poser des questions. Pour certains observateurs, cette habitude qui est propre aux européens ne cadre pas avec nos réalités socioculturelles.

 « Avant, ce sont les chambres de passage qu’on critiquait. Maintenant faire l’amour dans la voiture, moi je pense que c’est un péché grave », disait un citoyen de la ville.

Mais pour ceux-là qui s’adonnent à cette façon de faire, cela leur permet de vite passer à l’acte au lieu d’aller dans un motel.

« Moi je le fais régulièrement parce que cela me permet de faire des économies. En outre, certaines filles n’aiment pas aller dans un motel et comme à la maison c’est impossible, mon seul recours reste mon véhicule », a affirmé un habitué de ladite pratique.

A l’en croire, au lieu d’aller payer 1000f voire 2000f l’heure, il préfère utiliser sa voiture à cette fin. Visiblement, ajoutée au phénomène de « la tontine sexuelle », l’image de la femme se ternit de jour en jour au Bénin.

Avec Adissa Azize (Au Bénin)